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10 septembre 2017

Intolérance constitutionnelle et sociale

 

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 Par : Azzedine Derradj

 

En Algérie, comme dans tous les pays où la majorité écrasante de la société est musulmane, les droits des communautés non-musulmanes sont sévèrement réprimés, moralement ou physiquement. Les communautés culturelles et linguistiques sont aussi mises en bas de l’échelle, cette échelle définie par la majorité de la société en accord avec ses propres convictions, qui sont déraisonnablement totalitaires.

Durant ces cinq dernières années, sans que la société ne se révolte, nous avons vu de nombreuses transgressions contre des articles de la constitution qui garantissent la liberté du culte et la liberté d’expression, commises par les garants du bon fonctionnement des lois et de la justice, contre des individus ou des communautés dont la seule faute était de vouloir s’exprimer ou être différent et avoir d’autres convictions religieuses ou irréligieuses que celles de la majorité.

Selon les chiffres et les statistiques, dont je doute fort qu’elles soient authentiques et sincères, le nombre de musulmans est estimé à 97 % de la population, 0.2 % sont des chrétiens, 1.8 % sont des irréligieux (Athées, Déistes, Agnostiques…) (1). Néanmoins, ces chiffres ne représentent pas la réalité, puisque je pense que le nombre de chrétien est plus élevé que celui donné dans les statistiques. Le nombre d’athées est plus élevé qu’on pourrait le croire et est en constante croissance. La seule chose qui ne permet pas d’obtenir des chiffres avec exactitude est la peur des non-musulmans de la réaction de la majorité musulmane, un effet réactionnel dont les conséquences pourraient être fatales à l’encontre de l’individu exposant ses convictions.

Les exemples de cette répression sont d’actualité mais qui ne changent rien à la situation, bien qu’une minorité de musulmans ait fait preuve de courage et d’humanité en étant solidaire avec les réprimés. Slimane Bouhafs un Algérien de confession chrétienne a été condamné à trois ans de prison ferme en l’accusant ‘’D’atteinte à l’islam’’ par la cour de Sétif. Autres fait qui a fait le buzz pendent plusieurs semaines, l’affaire des Ahmadis, leur chef spirituel Mohamed Fali a été emprisonné sans fondements, le procureur a demandé un an de prison ferme et vingt mille dinars d’amande, sachant que lors de l’interrogatoire le procureur avait questionné Mohamed Fali sur son avis si Jésus avait été mort ou bien élevé, et lui a demandé d’exposer des versets et des hadiths du prophète Mohamed pour justifier ses croyances, selon la déclaration de son avocat. La confrontation entre Ibadites et Sunnites a fait trembler le sol sous les pieds de millier de personnes à Ghardaïa, les morts se comptaient par dizaine dans les deux camps.

Nous pourrions développer une explication pour ces différents faits, en connaissant la société algérienne, et particulièrement sa majorité musulmane sunnite, nous pourrons conclure que ces faits ont comme carburant l’intolérance et le mépris d’autrui. L’Algérien endoctriné n’accepte pas la diversité, qu’elle soit culturelle ou religieuse. Le problème, au premier degré, est social et il faudrait le résoudre avant qu’il ne soit trop tard. Il est dans l’obligeance et la responsabilité de toute la société de faire comprendre à ces endoctrinés à accepter les autres et à respecter le choix de chacun.

Quant à elle, la constitution Algérienne est le fondement même du problème, puisque d’une part elle garantit la liberté du culte et de conscience, et d’une autre part elle oblige les non-musulmans à se cacher et à ne pas dévoiler leurs croyances. Et elle définit l’islam comme religion d’état, chose qui n’est vraiment pas harmonieuse pour les autres croyances, puisque si l’islam est religion d’état cela veut dire que les fonctions principales au gouvernement doivent être assumées uniquement par des musulmans, donc mettre à l’écart le non-musulman et l’empêcher de participer à la gérance et au développement du pays. L’islam religion d’état cela veut dire aussi que l’école Algérienne doit enseigner l’islam pour tous les Algériens qu’ils soient musulmans ou non-musulmans, chose que je trouve irrationnelle, pourquoi obliger un non-musulman à suivre des cours en éducation islamique ? En ajoutant que la loi Algérienne interdit le prosélytisme dans sa charte votée en mars 2006 par la chambre des parlementaires. (2)

 

(1)    :http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Ffeatures.pewforum.org%2Fgrl%2Fpopulation-percentage.php

(2)    : http://www.algerie-dz.com/article4506.html

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